...dans une nouvelle région, une nouvelle maison, un nouveau climat.

Pour certains, ce n'est pas trop difficile!

Et puis quand on voit ce bleu-là, il n'y a pas grand-chose à dire...

S'habituer au soleil qui brille tous les jours, quand pendant 11 ans on s'est extasié de le voir briller quelques jours d'affilée.

S'habituer, plus difficilement, à la chaleur... mais dans un climat beaucoup plus sec, elle se trouve plus facile à supporter.

S'habituer à une nouvelle maison, petit à petit, avoir encore l'impression d'y être de passage, mais investir l'espace (beaucoup plus réduit), vider les cartons au fur et à mesure, inventer des solutions pour caser malgré tout ses affaires.

S'habituer à un nouveau jardin, sans fleurs à part les lavandes (on va y remédier) mais avec une autre végétation.

Entendre, les premiers matins, d'incroyables chants d'oiseaux inconnus, les voir passer en trombe, très haut, volant d'un pin à un cèdre, et s'apercevoir qu'ils sont jaune vif avec des ailes noires... et rager de ne pas pouvoir les prendre en photo! Ne plus les entendre, à présent, peut-être parce qu'ils sont repartis vers des contrées exotiques?

Arriver à point, par hasard, pour la fête locale, qui dure 5 jours, avec sa fête foraine géante, et ses lâchers de "bious".

Gagner le concours de dessin de cette fête locale, s'entendre dire qu'il figurera dans le programme de l'année prochaine, être fière du haut de ses 5 ans (et du haut de son statut de parent).

Marcher sur l'eau dans une bulle géante, partir en safari, s'envoler sur une chaise volante.

Attendre la rentrée, avec une extrême impatience pour l'une, avec angoisse et peu de motivation pour l'autre. Chronométrer le temps pour aller à l'école... 5 minutes à pied à l'aller, 3 minutes 30 au retour, et trouver ça acceptable. Penser que le collège est tout près, aussi, que les cours commencent plus tard dans cette nouvelle contrée, et que le collégien va gagner une heure de sommeil.

Souvent, encore, repenser à ce qu'on a laissé derrière soi. Mais se dire qu'on va s'habituer, et qu'on sera bien ici, peut-être même mieux. A condition de se faire des potes, mais ça viendra.

Et de trouver un endroit pour déballer la machine à coudre et les tissus...

Prendre ses marques

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